La force motrice de l’eau est utilisée depuis des siècles : les moulins à eau
moulaient
le
grain,
actionnaient
les
soufflets
de
forge…
Quant aux grands barrages hydrauliques, réalisés dans les années 50, ils sont
venus contribuer à l’effort d’autonomie énergétique de la France, lui permettant
d’afficher aujourd’hui 15 % de production d’électricité à partir des énergies
renouvelables.
Cette énergie est également utilisée pour alimenter des sites isolés (une ou deux
habitations, un atelier d’artisan, une grange…) ou produire de l’électricité, vendue à
plus petite échelle.
On parle alors de petite centrale hydraulique (puissance allant de 5 MW à 10 MW),
de micro-centrale (de 100 kW à 5 MW), voire de pico-centrale (moins de 100 kW).
Ces petites centrales participent :
. à la production électrique nationale à hauteur de 1,5 %
. à la production d’origine hydraulique. à hauteur de 10 %
L’énergie hydraulique est une des énergies renouvelables les plus difficiles à
développer aujourd’hui en France.
Les contraintes en
terme de
protection des cours d’eau limitent
les perspectives d’ouverture de
nouveaux sites, surtout dans notre
région où beaucoup de cours
d’eau sont classés, excluant tout
nouvel
aménagement.
Pour s’affranchir de ces contraintes
environnementales,
certaines
opérations
récentes
exploitent
l’énergie de l’eau déjà canalisée :
réseaux d’adduction ou d’irrigation
(encore faut-il que le potentiel en
terme de puissance soit là).
centrale de Latour (65)
(crédit photo : Max Roy/ ADEME)
Il faut tenir compte également des droits de propriétés de l’eau et des berges.
A noter : un groupe de travail interministériel étudie la simplification de ces
procédures.
Cependant, il reste aujourd’hui quelques potentialités.
Il faut principalement travailler à l’amélioration de la production des petites
centrales existantes.
En Europe, le potentiel estimé, en prenant en compte les contraintes
environnementales et économiques, correspond à une production électrique de 24