Comité monétaire
et financier international
Dix-septième réunion
12 avril 2007
Allocution de Christine Lagarde
Ministre de L’Economie, de L’Industrie et de l'emploi de la France
Déclaration de Christine Lagarde, Ministre français
de l’Économie, de l’industrie et de l’emploi
Comité monétaire et financier international (CMFI)
Washington – 12 avril 2008
Chers collègues,
La conjoncture macroéconomique mondiale se caractérise par un ralentissement plus prononcé que
nous ne l’envisagions en septembre. Depuis notre dernière réunion, plusieurs risques se sont
matérialisés. La correction du secteur immobilier aux États-Unis a été plus tenace que prévu, les
turbulences des marchés financiers continuent de peser sur la reprise et tous les pays doivent faire
face à une envolée des cours des matières premières et des denrées alimentaires.
L’Europe n’est certes pas épargnée par ce fléchissement mondial, mais elle ne devrait subir que de
manière limitée les retombées de la baisse de régime de l’économie américaine. La demande
intérieure reste forte et les pays européens devraient à présent recueillir les fruits du travail résolu
entrepris sur le front des réformes structurelles. Les pays émergents, eux aussi, ont bien tenu face au
ralentissement mondial.
Vu les incertitudes qui pèsent sur l’environnement international, la coopération dans la gestion des
risques et notamment la coordination entre banques centrales est essentielle pour permettre à
l’économie mondiale de s’engager sur la voie d’une reprise rapide. A cet égard, la fonction d’analyse
et de conseil du FMI est cruciale, et pour pouvoir s’en acquitter plus efficacement, celui-ci doit
changer ses méthodes de travail. Aussi la France salue-t-elle les importantes réformes entreprises par
l’institution sous l’impulsion de Dominique Strauss-Kahn.
*
1/. DURANT LES MOIS À VENIR L’ÉCONOMIE MONDIALE DEVRAIT SUBIR LES RETOMBÉES
NÉGATIVES DE LA CRISE FINANCIÈRE, AVA