URGENCES CARDIO-VASCULAIRES…
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Embolisations broncho-systémiques
et pulmonaires
L’angiographie interventionnelle broncho-systémique vise à traiter ou à prévenir les
hémoptysies par HVPS bronchique et non bronchique. L’angiographie interven-
tionnelle pulmonaire permet de prévenir les complications des malformations
artérielles pulmonaires congénitales et de traiter les saignements par lésion
acquise des artères pulmonaires. Enfi n, l’angiographie interventionnelle peut
s’appliquer à la fois sur le versant broncho-systémique et pulmonaire lorsque
les causes d’une hémoptysie peuvent relever des deux circulations.
Toute hémoptysie, si minime soit-elle, nécessite une enquête étiolo-
gique rigoureuse. Celle-ci repose sur des moyens bien connus : la clinique, la
radiographie standard, l’endoscopie et l’examen angioscanographique. L’iden-
tifi cation du côté du saignement ou du secteur en cause est essentielle. Les
moyens thérapeutiques qu’il convient de mettre en œuvre varient selon l’im-
portance de l’hémoptysie et ses circonstances de survenue ; mais cette notion
est d’interprétation délicate dans la mesure où une hémoptysie minime peut
précéder un saignement massif. C’est dire l’importance de dépister les malades
à risque grâce aux moyens d’imagerie comme la tomodensitométrie thoracique
multi-détecteurs.
Les moyens thérapeutiques médicaux dont on dispose sont l’oxygéno-
thérapie, la mise en place d’un abord veineux, les médications vasoconstrictrices,
la correction d’éventuels troubles de la coagulation, les techniques endoscopi-
ques (aspiration, instillations de drogues vasoconstrictrices), la ventilation assistée
(intubation non sélective ou sélective), et les techniques de réanimation.
Les techniques angiographiques représentent un moyen thérapeu-
tique qu’il convient d’utiliser à bon escient. Elles n’ont que peu ou pas de place
en cas d’hémoptysie minime quand le scanner est normal. En revanche, les
angiographies seront nécessaires dans les hémoptysies de grande abondance
ou dans les formes