POSTERS NUMERIQUES
Aux sources de la violence. De l’enfance à l’adolescence, 8, 9 & 10 Octobre 2009, Paris. FFPP
CONCEPTION, JUSTIFICATION ET ATTRIBUTION DE LA VIOLENCE ENVERS L’ENFANT
CHEZ DES PROFESSIONNELS INTERVENANT AUPRES DE L’ENFANCE EN DANGER
Yvane Wiart et Pierre G. Coslin [pierre.coslin@parisdescartes.fr]
Laboratoire de Psychologie Clinique et de Psychopathologie, Université Paris Descartes
La présente étude porte sur les représentations de la violence envers l’enfant chez des professionnels
confrontés à des situations d’enfants en danger. Elle a été patronnée et financée par l’Observatoire National de
l’Enfance en Danger.
Les professionnels ont une conception de ce qu’est la violence à l’encontre des enfants et de ses
« justifications » possibles, justifications pouvant conduire certains à excuser la violence, à la rendre
« acceptable », voire à tenir en partie l’enfant pour responsable. Cette responsabilité supposée se fonde sur des
mythes dénigrant l’enfant, des croyances religieuses et/ou éducatives ou sur une conception limitée de la
violence. Les théories implicites en résultant tendent alors à moduler la perception qu’ils ont de la maltraitance,
de la gravité de ses effets et des motivations des auteurs de violences. Il s’avère donc du plus grand intérêt de
savoir ce que différents professionnels confrontés à l’enfance en danger (écoutants de téléphonie médico-sociale,
professeurs des écoles, gendarmes, médecins, psychologues et assistants des services sociaux) pensent de ce
qu’est la violence et surtout de déterminer s’ils la limitent à la violence physique, à celle qui laisse des traces, ou
s’ils considèrent également la violence psychologique, les négligences et les carences affectives.
Il s’agit de ces négligences, de ces violences « ordinaires », celles que l’enfant subit lorsque certains de
ses besoins psychologiques ne sont pas - ou mal - satisfaits. La négligence peut également se traduire par des
attitudes laxistes conduisant à priver l’enfant de repères et eng