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Introduction
Aujourd’hui, notre société est organisée de telle façon que chaque
individu, chaque famille, soumis aux dures lois de l’argent, poursuit
le but fondamental d’essayer d’en gagner suffisamment, ou toujours
plus, pour couvrir ses besoins immédiats, se constituer des réserves,
s’assurer un certain bien-être ou organiser ses sacrosaints loisirs.
Les banques quant à elles, depuis que le monde est monde, ont
toujours existé, mais sous des aspects différents ; c’est seulement
depuis peu qu’elles se sont véritablement intéressé à la masse
financière considérable que représentent les sommes drainées par
l’ensemble des salariés et autres catégories socioprofessionnelles.
Elles se sont donc attaché, à partir de ce moment-là, à faire
les yeux doux à la clientèle des particuliers, alors que leur objectif
prioritaire avait été jusqu’ici de privilégier les entreprises dont le
nombre était évidemment plus restreint que celui des petits et
moyens clients, mais qui, en proportion, leur procuraient des
apports de fonds plus importants.
L’affaire était donc plus rentable, certes, mais devenait avec le
temps de plus en plus risquée tant on connaît le nombre important
de dépôts de bilan, sans parler des difficultés de trésorerie, passa-
gères ou chroniques, de grand nombre d’entreprises. Le banquier
ne voulut donc plus s’exposer de la sorte à perdre de l’argent, et
jugea judicieux de collecter un même montant de ressources, si ce
n’est plus, en provenance cette fois d’un plus grand nombre de
clients.
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Comment ne plus se faire arnaquer par son banquier
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« Votre argent m’intéresse » a-t-il alors annoncé très honnête-
ment – c’est d’ailleurs bien la seule fois – dans une campagne
publicitaire d’envergure.
Et pour arriver à ses fins, la banque ne lésina pas sur les moyens.
Tout fut mis en œuvre : démarchage humain, envoi de prospec-
tus, de lettres personnalisées, organisation de concours, affichage
urbain, encart