2010 Année de la Biodiversité :
l’Etat français abandonne l’ours brun.
Novembre 2004 :
Cannelle, la dernière ourse de souche pyrénéenne, tombe
sous les balles de René Marquèze.
Novembre 2009 :
5 ans après, triste bilan. Où en est l’ours en France ?
En 1981, la France lançait « le plan ours » pour sauver l’espèce de l’extinction.
Le 3 novembre 2004, le Président de la République Jacques Chirac, ému par la nouvelle, annonce au
Conseil des Ministres que la disparition de Cannelle est une grande perte pour la biodiversité en France
et en Europe. Mais la France, soucieuse de ménager les lobbies menaçants opposés à l’existence de
l’ours (chasseurs, éleveurs, promoteurs et aménageurs), ne s’est nullement donné les moyens de dé-
fendre sa cause. Malgré les promesses de restauration des populations et les programmes de réintro-
ductions au compte-goutte de 1996 et de 2006, la population ursine dans les Pyrénées françaises est
toujours à l’agonie.
Nous dénonçons :
- Les manquements de l’Etat dans le dossier de la protection des ours dans les Pyrénées.
En 50 ans, l’habitat des ours n’est toujours pas efficacement protégé, la chasse en battue sur leur
territoire n’est toujours pas interdite et les renforcements de populations couvrent à peine les morts
naturelles, accidentelles ou intentionnelles.
- Une politique de réintroductions peu ambitieuse.
Elle n’a pas permis de restaurer la population d’ours dans un état de conservation favorable et a laissé
s’éteindre le noyau des ours autochtones isolés à l’ouest des Pyrénées.
Les réintroductions n’ont pas pour simple but de satisfaire les exigences a minima de la communauté
européenne en conservant une quinzaine d’ours sur son territoire comme dans un petit zoo.
Elles doivent permettre de conserver une population viable.
- Une mauvaise utilisation des fonds destinés à la protection de l’ours
Plusieurs organismes ont été subventionnés pendant de longues années sans pouvoir fournir de résul-
tats.
- Le financement des associations ultra-pastorales violentes