La version du 21 mai 2009 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire comme
faisant honneur à l?encyclopédie Wikibéral libre, universelle et gratuite. (comparer avec la version actuelle).
Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion, la liste des articles de qualité et
le vote l?ayant promu.
Fichier:Fairytale bookmark gold.png
L'échange est un mode de circulation de biens et services impliquant une évaluation, une négociation, un accord
de deux volontés et un transfert entre les parties.
Introduction
Quel est le moteur de la croissance économique ? Malgré la rupture de rythme causée par la Révolution
industrielle, il n'y a pas eu de rupture de nature. L'échange constitue un invariant plurimillénaire.
En tous temps, en tous lieux, l'échange apparaît comme le moteur de l'économie. Il a bien souvent changé de
forme, contrairement à ce que l'on imagine : marchandises contre marchandises, certes, mais aussi marchandises
contre travail, marchandises contre protection, marchandises contre monnaie.
Selon Jan de Vries et Ad van der Woude, la première économie proprement moderne est apparue en Hollande
entre les XVIe et XVIIe siècles, et doit presque tout à l'échange.
Trois erreurs à propos de l'échange
1. Le marché ne crée pas de valeur, l'échange est un jeu à somme nulle ;
2. On ne peut échanger que des biens de même valeur ;
3. Le marché ne profite qu'aux plus compétitifs.
1ère erreur : le commerce est stérile
Le commerce a toujours eu mauvaise presse. Aristote le qualifiait de "stérile", parce qu'il ne fait que déplacer la
marchandises sans rien ajouter à sa matière. Le loisir (otium) étant considéré comme une activité positive par les
Échange
Introduction
1
aristocrates grecs et romains, son contraire, le neg-otium, le négoce, ne pouvait être que méprisé, et d'abord pour
sa vulgarité.
Un esprit aussi avisé que Montaigne s'est laissé prendre aux apparences : sa formule fameuse, "Nul ne gagne
qu'un autre ne perde" exprime bien que, pour lui, le commerce est un jeu