Chapitre 3
Bases de données relationnelles
3.1
Introduction au modèle relationnel
3.1.1 Présentation
Le modèle relationnel a déjà été introduit dans la section 1.1.2.
Dans ce modèle, les données sont représentées par des tables, sans préjuger de la façon dont les
informations sont stockées dans la machine. Les tables constituent donc la structure logique1 du modèle
relationnel. Au niveau physique, le système est libre d’utiliser n’importe quelle technique de stockage
(fichiers séquentiels, indexage, adressage dispersé, séries de pointeurs, compression, . . .) dès lors qu’il
est possible de relier ces structures à des tables au niveau logique. Les tables ne représentent donc qu’une
abstraction de l’enregistrement physique des données en mémoire.
Le succès du modèle relationnel auprès des chercheurs, concepteurs et utilisateurs est dû à la puis-
sance et à la simplicité de ses concepts. En outre, contrairement à certains autres modèles, il repose sur
des bases théoriques solides, notamment la théorie des ensembles et la logique des prédicats du premier
ordre.
Les objectifs du modèle relationnel sont :
– proposer des schémas de données faciles à utiliser ;
– améliorer l’indépendance logique et physique (cf. section 1.2.2) ;
– mettre à la disposition des utilisateurs des langages de haut niveau ;
– optimiser les accès à la base de données ;
– améliorer l’intégrité et la confidentialité ;
– fournir une approche méthodologique dans la construction des schémas.
De façon informelle, on peut définir le modèle relationnel de la manière suivante :
– les données sont organisées sous forme de tables à deux dimensions, encore appelées relations,
dont les lignes sont appelées n-uplet ou tuple en anglais ;
– les données sont manipulées par des opérateurs de l’algèbre relationnelle ;
– l’état cohérent de la base est défini par un ensemble de contraintes d’intégrité.
Au modèle relationnel est associée a la théorie de la normalisation des relations qui permet de se
débarrasser des incohérences au moment de la conception d’une base