SYMPOSIUMS
Aux sources de la violence. De l’enfance à l’adolescence, 8, 9 & 10 Octobre 2009, Paris. FFPP
SYMPOSIUM 10
ECRITURE DE SOI ET SYMBOLISATION DE LA VIOLENCE :
LE PASSAGE PUBERTAIRE
Jean-François Chiantaretto [jfchant@wanadoo.fr]
Professeur de psychopathologie, directeur de recherches, Université Paris Nord et Paris Diderot
Unités de recherches « Psychogénèse et Psychopathologie » et « Littérature personnelle et psychanalyse »
Philippe Givre [ph.givre@free.fr]
Psychologue, psychanalyste, Maître de conférences en psychopathologie, Université Paris Diderot
Autour de la puberté, la violence interne, subie, liée aux remaniements pulsionnels, se confond souvent
avec la violence manifeste, agie, des mots et des comportements. Cette confusion, qui tend à dominer les
représentations aussi bien du sujet que de son entourage familial et social, peut et doit être questionnée par les
cliniciens. L’écriture de soi, tellement emblématique de la préadolescence et du passage pubertaire, fournit à
cet égard un éclairage précieux, en tant que lieu et outil d’exploration intime, espace intermédiaire entre le
monde interne, le monde relationnel et le monde socioculturel. Par-delà les enjeux narcissiques proprement dit
et la construction de l’enfance comme passé, l’écriture de soi rend visible la violence venant troubler l’image du
corps, la fonction contenante de la psyché et les repères transitionnels.
Si le journal intime reste aujourd’hui encore la modalité dominante de l’écriture de soi, d’autres
modalités sont apparues : blogs, tatouages, graphes et graffitis, etc. Très différentes dans leur manière
d’investir le corps, toutes mettent néanmoins en scène trace et signature, le corps comme source et destinataire
de la violence pulsionnelle. Déniée, métabolisée ou agie, au service des forces de liaison et/ou de déliaison, la
violence pulsionnelle se montre dans les écritures de soi comme le lieu de la rencontre du corps et de la psyché,
des passés et du futur.
Fréquentes à l’adol