<p>Sidi Bel-Abbès: D'un 19 Mai à d'autres
Par M. Kadiri
Fidèle à une longue tradition établie à Sidi Bel-Abbès, de nombreux programmes
marquent l'anniversaire du 19 Mai 1956 dont c'est le cinquante-quatrième prévu
demain dans le rectorat ex école d’agriculture de Sidi Bel-Abbes..
Ils sont l'œuvre, depuis des années, des différentes organisations estudiantines dites
autonomes, d'autres institutions étatiques, telle l'université qui emboîte le pas. Or la
genèse du mouvement estudiantin et celui de la jeunesse avant 1954, son
implication dans le combat libérateur, ses sacrifices, ses deuils en constituent une
plaie béante, un pan encore méconnu. D'un dix-neuf Mai à d'autres, c'est ce que
nous abordons aujourd'hui.
Dans Sidi Bel-Abbès, très engagée dans le processus révolutionnaire du 1e
novembre 54, d'innombrables actes de bravoure, batailles urbaines, qui firent déjÃ
date, aux leçons d'héroïsme en zones rurales sous l'égide du FLN/ALN, l'appel
illimité proclamé par l'UGEMA, à savoir d'abord la grève générale des cours et
examens, le 19 mai 1956 est largement suivi dans les rares établissements de la
ville, principalement les lycées coloniaux Laperrine et Leclerc, aujourd'hui Azza AEK
et El-Haouès.
L'émergence de l'AEMAN (Association des étudiants musulmans nord-africains
Historiquement parlant, c'est dans une atmosphère hostile que c'est créée
l'organisation des étudiants à un moment décisif pour la lutte du peuple algérien.
C'est à Paris qu'a eu lieu le congrès constitutif et que fut implanté le siège, au 115,
boulevard Saint-Michel. Demeure à bien comprendre son processus. Ainsi, il faut
remonter aux années vingt, époque à laquelle s'était forgée l'AEMAN (association qui
regroupait l'ensemble des étudiants algériens, tunisiens et marocains et dont le siège
était à Alger). Cette initiative visait l'affirmation de la personnalité des peuples
maghrébins qui, malgré la colonisation, demeuraient profondément attaché