D. Hasboun - Tronc cérébral – Nerfs crâniens
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C. Étude systématique des nerfs crâniens
1. Introduction
Les nerfs crâniens appartiennent au système nerveux périphérique, au même titre que les
nerfs rachidiens.
Il existe douze paires de nerfs crâniens. Cependant, les deux premiers nerfs crâniens, les nerfs
olfactifs et optiques doivent être considérés comme des prolongements du système nerveux central.
En effet, le neurone périphérique est très court, localisé respectivement dans la muqueuse nasale et
la rétine.
Ils peuvent être seulement moteurs. Dans ce cas, les corps cellulaires sont regroupés en un noyau
moteur dans le tronc cérébral. Les axones émergent du tronc cérébral. Cette disposition se
rapproche des colonnes de motoneurones de la corne ventrale de la moelle spinale.
Certains nerfs sont seulement sensitifs ou sensoriels. Leur extrémité dendritique est située au
niveau de la périphérie (peau de la face, cochlée, etc...). Leurs corps cellulaires sont regroupés en un
ganglion (ganglion de Gasser, ganglion de Corti, etc.), équivalent des ganglions spinaux des nerfs
rachidiens. Leurs axones pénètrent alors dans le tronc cérébral (origine apparente) et suivent un
trajet intranévraxique jusqu'au noyau sensitif ou sensoriel correspondant. Ce noyau est constitué des
corps cellulaires des « deutoneurones » (deuxième neurone de la voie sensitive) avec lesquels ils
font relais.
Un nerf mixte est un nerf qui comprend des neurones moteurs et des neurones sensitifs tels que
nous les avons décrits ci-dessus.
Certains de ces nerfs crâniens ont aussi une composante végétative sensitive et/ou motrice. Dans ce
cas, ils sont toujours parasympathiques.
Par mesure de simplification, il est classique de décrire les nerfs crâniens du névraxe vers la
périphérie, qu'ils soient moteurs ou sensitifs. Cette description ne correspond donc pas au sens
physiologique en ce qui concerne les nerfs sensitifs (afférents).
2. Tableau des nerfs crâniens
Un nerf crânien présent