24 heures | Vendredi 29 janvier 2021
Loisirs 9
Enviedevousmettreà lamusique?
Desécolesproposentdescours
accessiblesauxadultesdébutants.
Q
uinzeminutespar jour,
c’est le temps que
Jacques
consacre
chaque jour au piano.
Une manière pour ce
Veveysan de 52 ans de se ressourcer
et de continuer à progresser sur cet
instrument qu’il ne pratiquait pas il
y a encore une année. «Jouer du
piano m’aide vraiment durant cette
période difficile. Ce quart d’heure
quotidienme permet de faire le vide,
d’évacuer le stress professionnel,
mais aussi d’atténuer ces sentiments
anxiogènes très forts dus au Covid»,
explique celui qui s’est mis au piano
lors du premier semi-confinement.
«Grand amateur de musique et de
concerts, je me suis trouvé désœu-
vré lorsque tout a fermé. Moi qui
avais toujours appréhendé l’art
comme spectateur, jeme suis dit que
c’était le moment de devenir ac-
teur.»
Il n’est jamais trop tard pour ap-
prendre à jouer. De nombreuses
écoles proposent des cours pour
adultes. Et pas besoin de connaître le
solfège pour y participer. Dans son
école Opiano à Lausanne, Ophélie
Caillaux accueille des élèves âgés de
18 à 80 ans. Pour les adultes débu-
tants, elle propose une initiation
composée de trois leçons de 30 mi-
nutes. «À la fin, l’élève est capable de
jouer une petitemélodie facile à deux
mains», assure-t-elle.
Dans un premier temps, la pro-
fesseure
lausannoise privilégie
l’oreille, les sonorités de l’instru-
ment. Apprendre à déchiffrer une
partition se fait par la suite: «Je
m’adapte aux élèves. Avec ceux qui
font des blocages, on peut appréhen-
der le piano différemment, sans ap-
prentissage académique.»
À Genève,Michel Mullermet l’ac-
cent sur la relation émotionnelle que
l’élève crée avec la musique et avec
le son. Ce musicien genevois, qui a
ouvert son école en 2008, enseigne
aussi bien à des débutants qu’à des
pianistes confirmés. S’il n’est pas
adepte de l’apprentissage du piano
sans solfège, il propose néanmoins
uneméthode rapide et ludique pour
déchiffrer la lecture d’une partition.
Une fois les premiers