URGENCES CARDIO-VASCULAIRES…
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besoins en matériel endovasculaire d’urgence devrait permettre de fournir suffi -
samment les stocks d’endoprothèses au bloc opératoire, afi n de ne plus avoir à
récuser un patient pour le motif d’« indisponibilité de matériel ».
Formation des équipes au traitement endovasculaire
La formation des équipes et les problèmes de logistiques qu’implique la circu-
lation rapide du patient d’un site à l’autre représentent les obstacles principaux
rencontrés à la mise route du traitement endovasculaire des AAA rompus. Ce
traitement en urgence nécessite la présence d’une équipe expérimentée d’in-
fi rmières, de chirurgiens, d’anesthésistes et de radiologues aux procédures
endovasculaires et chirurgicales conventionnelles. On observe que le nombre
et l’expertise des opérateurs endovasculaires s’accroient avec le temps, et
devraient rapidement permettre de disposer d’équipes compétentes disponi-
bles 24h/24, pour ne plus voir récuser un patient pour le motif d’« indisponibi-
lité d’opérateur entraîné ».
Contrôle endovasculaire de la rupture
Certains auteurs proposent l’utilisation de ballons occlusifs intra-aortiques,
placés par voie fémorale ou humérale, afi n d’obtenir une hémostase tempo-
raire avant l’exclusion défi nitive de l’AAA rompu (20). Malgré la crainte
d’une détérioration hémodynamique brutale chez ces patients, seul un
ballon occlusif a été infl até pour réaliser un clampage intra-aortique lors du
premier cas de notre série, avec un bon résultat. Il ne s’est pas avéré néces-
saire de renouveler ce geste d’urgence par la suite. Nous considérons qu’un
déploiement rapide de l’endoprothèse, avec contrôle hémorragique défi nitif
est préférable en situation hémodynamique instable. Les ballons occlusifs ne
sont d’ailleurs pas dépourvus de complications : embolies rénales ou diges-
tives, ruptures aortiques ou iliaques.
Conclusion
Une diminution des taux de mortalité et de morbidité périopératoires peut être
obtenue, chez des patients sélectionnés présentant un AAA rompu,